Conditionnement
A force de danser toujours de sur le fil
avoue qu'il n'est plus rien que tu ne puisses tenter
même si l'ivresse amère te ramène où ça vibre :
tu as fini d'errer
Baisse donc la tête, fronce un sourcil
mais laisse-moi rire furieusement,
les rasoirs découvrent en phalanges
le bout de nos doigts insolents
Et toi, puissant, tu t'en balances
comme si tout attendait tes rêves :
une façon d'atténuer la sève,
qui coule et gorge nos bras gris,
fait qu'en toi même ce qui crève
n'est jamais réellement fini
Attends toi quand même au massacre
puisque tu ne demandais rien
tu vas découvrir les obstacles
qu'ils ont jeté sur nos chemins
Qu'ils ont lancés sur nos désirs
comme d'absurdes filets de peur
qu'ils ont lâchés à nos sourires
pour empoisonner nos erreurs
C'est chaque fois quand la nuit monte
qu'il nous faut réunir nos mains
et ne plus laisser à nos reins
le soin de guider nos secondes.